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Partir pour mieux revenir

Quand j'étais petite, c'était mes grands parents qui vivaient à la ferme. 
On dégustait les fromages de chèvre, on allait chercher les oeufs des poules, et de temps en temps, on nourrissait un cochon.
Et puis mes parents ont pris leur place. Plus de bique, ni de poules, mais des lapins… et toujours des céréales et du tabac.

La culture du tabac réunissait la famille presque toute l'année.
Au printemps, on se disputait la place sur la planteuse, pour ne pas avoir à suivre en marchant. À la fin de l'été, c'était les longues journées dans le champ et dans les serres pour la récolte.
Et l'hiver, il fallait trier et mettre les feuilles en bottes.
Trois générations pour une production!

En grandissant, j'ai quitté la ferme, même si j'y revenait régulièrement.
J'ai traversé la France du nord au sud ouest, où j'ai pris de la hauteur.
Je restaurais et créais des vitraux.
J'ai découvert tout un patrimoine que j'ai appris à nettoyer et réparer pour qu'il s'illumine à nouveau et traverse les siècles, avant de repasser entre des mains salvatrices, un siècle plus tard. J'ai eu la chance et l'honneur de toucher la voûte de certains des plus beaux édifices de France. Un voyage à travers le temps unique et émouvant.
 

Mais finalement, c'est un héritage beaucoup plus personnel et familial qui m'a fait revenir dans la Touraine de mon enfance avec comme objectif de faire perdurer la ferme familiale pour qu'elle aussi puisse traverser le temps - pour au moins encore une génération!
Plus d'animaux [ou pas encore], plus de tabac, mais des légumes!
Le début de cette aventure s'est concrétisé le 1er octobre 2021 avec mon installation officielle sur l'exploitation. La petite ferme est encore loin de ressembler au petit coin de paradis que j'ai imaginé mais j'ai vu avec joie mes premiers légumes pousser et m'offrir mes premières récoltes. 


Toute une histoire qui perdure jour après jour, avec une pensée pour tous ceux qui, avant moi, ont semé de petites graines pour l'avenir.

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